R.I.P my angel

R.I.P my angel

rêverie tourmentée

Dans l'article état d'âme, j'évoque les yeux jaunes de François ainsi qu'un certain soir de guerre.

On m'a cordialement invité à raconter ce rêve qui m'est apparu alors que j'étais plongée dans le coma.

Il me faut d'abord ajouter quelques précisions. Ce coma artificiel date maintenant d'il y a 8 mois, les choses ne sont donc plus aussi clair qu'elle ont pu l'être. Si tenté que la clarté soit de mise dans ce genre d'expérience. Il va de soi que je n'avais sur le coup aucune notion espace-temps. On peut en déduire que tout ceci est issu de mon imaginaire. Cependant la corrélation existante entre les faits réels peut s'avérer troublante.

Depuis que François est partie j'ai très peu rêver de lui. Tout les soirs je me couche avec l'illusion maintenant vaine de le rejoindre dans mes songes. Alors quand il lui arrive d'apparaître ça me marque.

Les yeux jaunes:

Shootée au cura depuis plusieurs jours maintenant j'enchaînais les rêves tordus. De ces moment je retiens surtout mon état d'incapacité. En effet quelque soit l'endroit ou je me trouvé, il m'était impossible de bouger. Cette état me frustrait au possible. Paradoxalement ces rêves s'entouraient toujours de péripéties insurmontable.

Pourtant un jour m'est apparue une image simple mais belle.

Celle de François tel que je l'avais quitter, à la seule différence que ses yeux d'habitude bleus m'apparaissaient jaunes. Aujourd'hui quand je repense à ce moment François se présente à moi telle une icône. Il ne m'a rien dit et m'a regardé avec intensité de ces yeux étranges. Je sentait cependant tout l'amour qu'il me portait.

Enfin quand je suis sortit de cet état léthargique on m'a dit que François avait subi des brûlures aux yeux. Cela explique-t-il les yeux jaunes? Je ne le saurai jamais.

 

Soir de guerre:

Ce rêve reste pour moi un souvenir très dur et je pense qu'il est la représentation du jour où François s'en est allé. Juju en voici l'intégralité.

Aujourd'hui en voulant le raconter je me rends compte que ce rêve commence dans un taudis situé à la place même de l'hôpital de Cayenne où on se trouvaient physiquement. François est très peu présent dans se souvenir. Pourtant je l'attribue instinctivement à son départ. J'en suis convaincue.

Je suis donc dans ce taudis très glauque, il y a partout des hommes étranges et crasseux, j'ai peur.

Je suis nue. Comme à mon habitude je ne peux pas bouger, je suis freinée par un bloc de cocaïne qui me pèse et dont la charge m'entrave de tout mouvement. La drogue au contact de ma peau, en si grande quantité, commence à me brûler. L'heure est grave. Je prends conscience que si je ne me débarrasse pas au plus vite de ce bloc, il me détruira.

Soudain mon père arrive, il est armé, il me dit de resté là qu'il revient. Je pressent qu'il va négocier ma liberté avec les patrons du taudis.

Pendant ce temps des dizaines de clandestins ce ruent autour de moi et m'observent. Ils ont peur d'être brûler à leur tour et ne me porte aucune aide. Je souffre.

Tout à coup j'entends des coups de feu qui s'échappent de la tourelle où se trouve mon père. Quelques minutes après je le vois apparaître, il me libère de la drogue et me charge dans la benne de son 4*4. On s'en va.

Il y a des explosions de partout, des coups de feu, mon père me dépose auprès d'un char et s'en va prendre part à cette terrible guerre. J'ai si peur pour lui.

Au commande de ce char, deux femmes chez qui émanent de la dextérité et une grande force. Elles tirent partout pour empêcher notre propre perte. Il y a du feu tout autour et on est très secouer dans l'habitacle, mais en sécurité.

Après un combat intense l'une des femmes est tuée. Je sors du char celui-ci explose. Tout s'est calmé et le paysage est ruiné.

Mon père me rejoint, il a survécu. Accompagné de la femme il me conduit dans un endroit militaire habituellement interdit.

Pour atteindre notre but il nous faut monter une buté a fort dénivelé, c'est très éprouvant. Une fois en haut j'y retrouve François, ses parents et son frère. Ils me disent que je dois lui dire au revoir, le quitter, qu'il va disparaître de ma vie. Ils disent qu'un jour je le reverrais mais que pour l'instant je dois tirer une croix sur notre bonheur. François et moi, nous nous regardons, sûrs de notre amour. Je lui frôle la main une dernière fois, je n'ai apparemment pas le droit à plus.

On me demande de m'éclipser, je le quitte. Je pressens qu'il ne me serra plus jamais accessible. C'est notre dernier instant partagé. Un mur de fils barbelés se dressent entre nous. La zone m'est désormais interdite. Il y a des militaires qui assurent la sécurité de l'endroit qui parait inviolable.

Aujourd'hui le souvenir et confus et certains détails doivent m'échapper.

Quand j'évoque la guerre c'est un vrai instant d'apocalypse où tout est détruit sauf notre char.

La peur de mourir me ronge tout au long de se rêve, dans la réalité François s'en va et je me trouve toujours entre la vie et la mort. Je pense que beaucoup d'éléments dans ce rêve ont une signification que chacun est libre d'interpréter selon ses croyances.

 

 

        « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » [Jacques Deval]



07/05/2007
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